Nous avons quitté El Calafate tôt le matin en bus. Après un passage de frontière sans encombre, nous voilà de retour au Chili, plus d’un mois après notre première visite au nord.
Nous avons débarqué à Puerto Natales, petite ville de Patagonie chilienne, sans prétention. C’est la ville où tous les randonneurs se posent avant d’aller trekker dans le parc national de Torres del Paine.
Nous sommes arrivés à l’auberge où nous avions réservé plusieurs mois avant, le gars nous a dit qu’il n’avait aucune trace de la résa, mais ayant tous les échanges par mail, le jeune monsieur était un peu embêté car il n’avait plus de place pour nous. Il nous a proposé d’aller loger pas trop loin, dans une guesthouse tenue par sa …grand-mère…
Arrivés sur place, on était loin de l’ambiance auberge de jeunesse, on était chez l’habitant: une grand-mère et sa soeur tennaient le business 🙂 Nous c’est le genre d’ambiance qui nous fait marrer, donc on reste.
Le lendemain, c’était la journée des préparatifs pour le trek W.
Nous avons fait le tour des agences de location pour louer des bâtons de randonnée et des sacs de couchage. Car malgré le fait que nous ayons réservé des lits en refuge, il nous fallait nous trimballer nos sacs pour dormir car avoir du linge de lit ou louer un sac sur place était hors de prix (plus de 10e de plus par nuit) sachant que la nuit coûtait pas loin de 50e par personne…
Le matériel loué, il nous a fallu faire les courses pour nos futurs repas. A la base, nous avions planifié de prendre des ingrédients (légumes and co) afin de cuisiner sur place pensant que les refuges étaient équipés de cuisine, mais nous avons appris au dernier moment que non… Étant donné qu’ils proposent un service de restauration à 20e le repas, vous comprendrez pourquoi ils ne mettent pas à disposition une cuisine pour ceux qui ne souhaitent pas se ruiner dans des repas dignes des cantines scolaires.
Nous avons donc dû faire des courses adaptées à cette nouvelle contrainte. Après une grosse réflexion, nous avons décidé que pour les quatre petits déjeuners nous allions prendre un kilo d’avoine avec quatre briquettes de lait aromatisé et des biscuits. Pour les cinq déjeuners, nous avons décidé de préparer vingt petits sandwichs (deux par personne, par repas). Et pour les 4 dîners, vu que l’on savait que l’on aurait accès à de l’eau chaude, nous avons pris avec nous quatre soupes instantanées (qui nous ont rappelé le Japon), accompagnées chacune d’un demi petit pain.
C’est ce qu’on appelle rationner ses repas lol.
C’est donc avec la préparation de ces fameux sandwichs que la journée s’est terminée.
Le lendemain, nous nous sommes levés très tôt pour prendre notre bus à 7h30 et c’est après 1h30 que nous sommes arrivés au parc national de Torres del Paine. Nous avons pu apercevoir dès le premier jour les fameuses tours.
Ayant choisi de faire le Trek W d’ouest en est, il nous a fallu continuer le trajet en bus jusqu’à l’embarcadère d’où nous devions prendre un bateau afin d’arriver de l’autre côté du W. La balade fût agréable avec de beaux paysages en fond.
Après avoir posé les pieds à terre, nous avons avalé nos premiers sandwichs, puis nous avons commencé la randonnée du jour. Nous avions au programme 11 kilomètres à faire pour arriver à notre premier refuge près du glacier Grey (rien à voir avec les nuances de Grey 😉 ).
Le parcours était une succession de petites montées et de petites descentes.
Malheureusement, sur le trajet nous avons vu beaucoup de forêts mortes, suite à l’énorme incendie de 2011…
Nous avons fait un premier stop au Lago de los patos.
Puis nous avons marché jusqu’au lago Grey d’où nous commencions à voir le glacier.
C’est après 4h30 (oui, nous avons pris notre temps lol) que nous sommes arrivés au refuge où nous avons passé une soirée tranquille à nous remettre de la marche et où nous avons dégusté nos premières soupes instantanées. Hummm…
Le lendemain, nous avons commencé la journée en allant au mirador qui donnait sur le glacier.
Il est aussi impressionnant que le Perito Moreno
Puis nous avons effectué les 11 kilomètres de la veille, mais dans le sens inverse.
Le lendemain fût une longue journée marche, 25 kilomètres au programme, pour moi en tout cas, car pour Valentina nous avons décidé qu’elle ne ferait pas tout l’itinéraire. Car en plus des 15 kilomètres qui séparaient les deux refuges, il fallait faire un aller retour (3h de montée et 3h de descente) pour la barre du milieu du W.
Nous avons donc décidé qu’elle ne ferait pas ces 6 heures de montée et descente.
Nous avons marché ensemble sur les 7,5 premiers kilomètres, toujours à travers de splendides paysages.
Puis nous nous sommes séparés.
J’ai pu laisser mon gros sac au camping Italiano. Sans tout ce poids, je me suis senti tout léger, j’ai pu attaquer à fond la montée vers la Vallée française.
Ce fût une montée à travers des passages rocheux, des petites forêts, des plaines.
Arrivé au premier mirador Frances, j’ai pu faire ma pause déjeuner, tout en contemplant la vue.
Puis j’ai continué jusqu’au mirador Britanico.
Au sommet, j’ai pu apprécier une vue à 360°.
J’ai mis deux heures pour effectuer la montée et il m’en faudra presque autant pour la descente.
Me voilà de retour au camping Italiano où j’ai récupéré mon sac, bu l’eau de la rivière et poursuivi ma route vers le refuge.
Cette partie de la randonnée fût complètement différente du reste, je longeais le lac Nordenskjöld (ça fait vraiment norvégien) qui au soleil était d’une couleur éclatante.
Puis j’ai retrouvé Valentina à l’auberge.
Le lendemain, nous avions 14 kilomètres au programme. C’était censé être une journée pluie, mais au final ce fût une de ces journées dont le parc a le secret, réveil sous la pluie, mais départ de la randonnée sous le soleil, puis arc en ciel, puis gros vent, puis petite pluie, puis soleil, puis vent, ainsi de suite.
Étant bien équipés, nous passions du t-shirt à la veste dès que le climat changeait. Mais au final, on considère que l’on a eu une belle journée.
Nous sommes arrivés à notre dernier refuge vers midi. Et vu que le climat n’était pas si mauvais, nous avons décidé, après le déjeuner, de faire le jour même la montée de 2 heures vers les fameuses Torres del Paines. Car nous ne savions pas si la météo serait aussi bonne le lendemain matin et surtout que nous aurions été pressés par le temps car nous avions un bus à 14 heures. Alors que là, nous avions tout le loisir de profiter des lieux.
Nous avons donc entamé la montée (sans nos gros sacs) à travers une forêt.
Le parcours en lui même n’avait rien de spécial, mais arrivés en haut, wouaaah!!!!
Les voici devant nous, les stars du parc, les Torres del Paines avec la belle lagune à leurs pieds.
Nous nous sommes posés et avons pris tout notre temps pour apprécier la vue.
Nous avons même été rejoints par un joli petit oiseau 🙂
Puis le froid se faisant de plus en plus présent, nous sommes redescendus à l’auberge.
Le lendemain, nous avons effectué 20 kilomètres afin d’arriver au lieu où le bus devait nous récupérer pour nous ramener à Puerto Natales.
Durant cette marche, nous avons profité une dernière fois de ce beau parc et nous lui avons ainsi dit au revoir.
De retour à Puerto Natales, nous sommes rentrés chez la petite famille chez qui nous logions avant le trek. N’ayant pas envie de cuisiner, nous avons décidé de goûter la cuisine de mamie qui proposait un dîner à un prix abordable.
Ce fût bon et très copieux !
Nous avons passé les trois jours suivants à nous reposer, à glandouiller, à lire et à nous balader en ville.
Nous avons pu bien récupérer et être prêts pour la suite de nos aventures!
Prochaine étape: la région des lacs avec Puerto Varas et Pucon.