Laos | D'un tour à l'autre

Dans notre programme initial, nous avions prévu de faire la trajet Paksé/Vientiane en bus de nuit (10 heures de trajet). Mais voilà, après une grosse réflexion, nous avons décidé de monter d’un cran notre niveau d’aventure :-).

C’est ainsi que nous avons opté pour un nouveau type de moyen de transport avec l’auto stop! Oui, oui, ce n’est pas une blague. Nous comptions parcourir les 670 km grâce à nos pouces.

Évidemment, il y a eu une étude de faisabilité au préalable lol. C’est pour cela que nous avons découpé le trajet sur 2 jours: Paksé/Thakhek et Thakhek/Vientiane. Afin d’être le mieux armés, nous avons demandé au gérant de l’auberge de traduire en laotien un petit mot où nous avons expliqué notre objectif et comment on pouvait nous aider. Nous avons aussi fait traduire les noms des 2 villes pour avoir des pancartes correspondantes aux destinations.

Nous voilà donc partis pour l’aventure!
Nous nous sommes levés à 6 heures du matin pour un départ à 7 heures (pour éviter de commencer avec une forte chaleur). Premier objectif était de sortir de la ville et se positionner sur l’axe principal (la route numéro 13) en direction du nord.

C’est donc après une marche de 30 minutes que nous avons pu poser nos sacs sur le bord de la route et enfin commencer à lever nos pouces lol. Au départ, nous n’étions pas trop à l’aise dans cet exercice, puis au fur et à mesure que les minutes défilaient, nous nous sommes lâchés et avons commencé à jouer avec les automobilistes en leur faisant des grands gestes, leur montrant qu’ils pouvaient nous embarquer à l’arrière de leur pickup ou camion, ou bien en leur faisant des grands sourires et en les invitant à s’arrêter et à nous prendre. Certains ont rigolé, d’autres nous ont ignorés, puis il y avait ceux qui nous faisaient des signes genre: non, non, surtout pas, je n’ai rien à voir avec vous lol.

Les 2 premiers véhicules qui se sont arrêtés, n’allaient pas où on voulait (oui, nous n’avons pas eu le réflexe de leur demander de juste nous avancer de quelques kilomètres), mais après environ 1 heure de pouce levé, nous avons obtenu notre graal: un pickup s’est arrêté avec à bord deux chinoises (la mère et la fille) et elles pouvaient nous deposer directement à notre destination 🙂 (si ça c’est pas la chance du débutant!)

Nous avons embarqué à l’arrière du pickup (les nanas ne nous voulant pas forcément avec elles dans la voiture lol). Dommage pour ce qui est des échanges avec les gens, mais ça nous était égale, nous étions en route.

Et oui! Cheveux au vent!

Première fois que nous voyagions à l’arrière d’un pickup, dans l’ensemble ça allait et heureusement que ce dernier bénéficiait d’une espèce de toit qui nous a protégé du soleil.

Après plus de 4 heures de trajet, nous sommes arrivés à destination (enfin presque). Nous avons été déposés à la gare routière qui était à 4kms de là où nous espérions trouver un guesthouse. Nous avons donc fini à pied en plein soleil.

Bilan logistique de cette première journée de stop plus que convainquant,car nous avons roulé vraiment vite et nous avons été bien plus rapides que si nous avions utilisé un bus. Par contre, le bilan humain a été mauvais 🙁 très, très peu d’échange du coup…

Le reste de l’après-midi à été consacré à se balader dans le centre ville de Thakhek et à observer un autre coucher de soleil sur le Mékong.

La nuit tombée, nous avons profité pour goûter de nouvelles choses 🙂

Le lendemain rebelotte, levés 6 heures, départ 7 heures pour quitter la ville en marchant et se retrouver sur l’axe principal pour commencer le stop en direction de Vientiane.

Pour cette deuxième journée, la chance du débutant a été encore plus forte car il a suffit de 10 minutes de pouce levé!

Un pickup s’est arrêté et devinez quoi? Il allait à Vientiane! Et en plus, ce coup-ci, nous avons été invités à l’intérieur avec le conducteur (plus sympa pour les échanges).

Le conducteur qui s’appelait Wong parlait moyennement anglais, mais c’était suffisant pour discuter.

D’ailleurs, les premiers échanges ont très vite planté le décor.
Il a commencé avec : « euuh, par contre, je ne roule pas vite car l’année dernière j’ai eu un accident ». Nous nous sommes dit: ok, ça arrive, no stress…

Mais il a continué avec: « fioouuu, hier j’ai trop picolé et j’ai dormi dans la voiture sur le bord de la route ».
On s’est dit: ah, bah on sait d’où vient cette odeur d’alcool lol.

Wong conduisait de manière prudente, alors nous avons décidé de continuer avec lui malgré tout cela.

Et franchement, nous avons eu raison car malgré ses problèmes d’alcool, Wong était quelqu’un de super gentil, il nous a dit: « si vous avez envie de quoique ce soit, dites-le moi ». Nous lui avons évidemment rien demandé, mais ça ne l’a pas empêché de nous payer plein de trucs (régime de bananes, maïs, canne à sucre, chips et à boire).

Et c’était pas fini! Durant le trajet, il nous a dit qu’il voulait faire un stop chez son père pour le repas du midi et nous a demandé si on voulait y aller avec lui.

Nous n’avons pas hésité et avons accepté avec plaisir. Il était tellement content que nous acceptions qu’il nous a lancé des « I love you ».

Nous sommes arrivés chez son père vers midi (il ne restait plus que 100 kilomètres pour arriver à Vientiane) et là nous avons fait la connaissance de son père, mais aussi de sa soeur, de son frère, de son beau frère et de ses nombreux cousins et cousines lol.

Le temps d’un repas, nous avons fait partie de sa grande famille, Valentina à même coupé des feuilles de menthe pour le repas avec la soeur.

Tout le monde était content, riait autour d’un bon lap et d’une soupe de poisson accompagnés de riz gluant.

Le père qui parlait un peu français était plus qu’heureux de pouvoir pratiquer son français avec nous.

Honnêtement, nous avons vraiment été chouchoutés et nous nous sommes vraiment senti à l’aise.

C’est ça l’hospitalité Laotienne!

Pour vous dire, cette pause déjeuner a duré 4 heures lol

C’est après avoir remercié tout le monde et dit au revoir, que nous avons continué notre route avec Wong et sommes arrivés à Vientiane.

Bilan logistique de cette deuxième journée de stop? On aurait pu faire beaucoup plus rapide, mais au final on avait le temps et on a fait le trajet avec la même voiture. Le bilan humain a été excellent, on ne pouvait guère espérer mieux. On a pu échanger tout le long du trajet et on eu le temps de s’immerger dans la vie d’une famille laotienne le temps d’un après midi. Ça restera un fantastique souvenir.

Le lendemain, nous avons un peu visité la capitale et son temple principal.

Le midi, nous avons eu la chance de manger avec les parents de notre amie Amandine V. Et encore une fois, on a pu voir ce qu’était la gentillesse et l’hospitalité laotienne.
Ils nous ont fait découvrir la soupe traditionnelle (soupe que l’on voulait goûter depuis le début de notre séjour au Laos) et nous ont expliqué comment la manger dans les règles de l’art.