D’Arequipa au sommet du Misti

C’est après un trajet de nuit assez tranquille que nous sommes arrivés à Arequipa, notre dernière étape péruvienne. Il était environ 8 heures, il faisait donc jour, nous n’avons pas eu besoin d’attendre que le soleil se lève ce coup-ci.

Par contre le terminal était assez loin du centre, marcher n’était pas envisageable cette fois-ci. Le temps d’acheter notre billets de bus pour notre prochaine destination, j’avais repéré un couple de français, je les ai abordés.
Moi: Bonjour! Vous n’iriez pas au centre ville par hasard ?
Eux: Si, si!
Moi: Ça vous dirait de partager un taxi avec nous?
Eux: Ah bah oui, pourquoi pas!

Et hop! Comment réduire le coût d’un trajet 🙂

Arrivés au centre ville, il a fallu trouver un hébergement. Nous avions une short list, le couple de français n’ayant pas d’hébergement non plus, nous leur avons proposé de nous suivre. La première auberge a été la bonne, super bien placée, avec terrasse, cuisine. Elle était tenue par un couple de français bien sympathique.

Après avoir posé nos sacs à dos, nous sommes allés au marché central manger un bout. Nous avons mangé sur le pouce des papas rellenas,

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des salteños,

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des empanadas.

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Pour le dessert une tarte à la fraise et un jus de mangue.

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Nous étions vraiment pleins à la fin 🙂

Nous étions venus à Arequipa avec pour principal objectif l’ascension du volcan Misti, un des plus hauts volcans en activité au monde. Ce géant culmine à 5800 mètres d’altitude, pour vous donner un idée c’est environ l’altitude moyenne des vols en avion.

Nous sommes allés dans une agence conseillée par l’auberge, nous avons pris le temps de discuter de tout ce qui était organisation et sécurité. Voilà, c’était officiel: nous allions tenter l’ascension du Misti dès le lendemain.

Le trek allait se dérouler sur deux jours: le premier jour nous allions monter 1200 mètres de dénivelé de 3400 à 4600 mètres pendant 6 heures. Le deuxième nous allions avoir encore 1200 mètres de montée jusqu’au sommet, puis 4 heures de descente.

Après avoir réservé notre tour, nous sommes allés visiter le couvent Santa Catalina, un énorme édifice colonial classé au patrimoine mondial.

Nous avons passé plus d’une heure et demie à flâner à travers les petites ruelles colorées du couvent.

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L’établissement est composé de nombreuses cours intérieures, de pièces servant à l’époque de chambres pour les soeurs du couvent.

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Pour finir notre visite, nous nous sommes posés à la terrasse du couvent et avons passé un peu de temps à admirer les deux geants qui surplombent la ville d’Arequipa.

Le Chachani

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Et le Misti a qui nous avions donné rendez-vous pour le lendemain.

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Le soir en nous baladant dans le centre historique, nous avons goûté une petite brioche au fromage

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Et avons testé un de ces fameux « churros » péruviens fourrés au caramel.

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Durant cette balade, nous sommes passés devant une pizzeria qui arborait les couleurs de la Roumanie, je vous laisse imaginer l’effet que ça a eu sur Valentina lol.

Être au Pérou, devant un restaurant italien, tenu par un roumain, original non?

Curieuse, Valentina est allée voir a l’intérieur et a commencé à parler au gérant. Quand on partage les mêmes racines, c’est comme si on se connaissait depuis longtemps 🙂

Le gérant s’appelait Cristian, nous avons commencé à discuter, on lui a dit que nous allions monter le Misti, lui même l’avait monté. Il a demandé à Valentina si elle avait un drapeau roumain pour le sommet du Misti, elle a répondu que non. Cristian lui a dit qu’elle ne pouvait pas monter au sommet sans le drapeau et lui a dit qu’il allait faire le nécessaire pour que le lendemain, elle ait le drapeau et qu’elle devrait le brandir fièrement quand elle aura atteint le sommet.

Valentina s’est retrouvé d’un coup avec une pression supplémentaire, elle devait quoi qu’il arrive atteindre le sommet et lever le drapeau bleu jaune rouge que Cristian lui avait prêté.

Le lendemain, c’était le Grand jour: le début de notre plus haut défi de notre tour du monde.

Départ vers 10h30 en 4×4. Nous étions avec deux suisses et il y avait trois allemands et un péruvien dans un deuxième 4×4. Nous étions donc un groupe de huit, accompagnés par deux guides. Et oui, Valentina allait être la seule représentante féminine, encore une pression supplémentaire 🙂

Après une heure de trajet, nous sommes arrivés à 3415 mètres d’altitude, c’était à partir de là que nous allions commencer notre montée. Nous avons eu un peu de chance, nous n’avons pas eu à porter la tente et les sacs de couchage car le groupe de la veille les avait laissés au campement. Par contre, nous avions malgré tout 5 litres d’eau chacun et la nourriture.

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Vous remarquerez, que le petit point bleu est devant pour cette randonnée 🙂

L’ascension s’est faite en plein soleil, mais le rythme imposé par les guides était bien adapté.

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Nous sommes arrivés au campement (4600 metres d’altitude) vers 16 heures.

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(C’est Valentina à haut à droite)

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Nous avons pu nous reposer et profiter de la vue en attendant le dîner qui allait être pris vers 18 heures avec en fond un magnifique coucher de soleil.

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Le lendemain réveil à une heure du matin!!! Nous avons eu la mauvaise surprise de voir qu’il y avait vraiment beaucoup de vent ce qui allait grandement compliquer notre ascension finale.
Nous nous sommes vêtus de tout ce que l’on avait:
– Deux paires de chaussettes
– Un sous patalon et un patalon
– Deux t-shirts manche longue
– Deux polaires
– Un coupe vent
– Une paire de sous gants et une paire de gants
– Un gros bonnet

Nous n’avons jamais été aussi vêtus de notre vie lol et malgré tout cela nous avions très très froid!

C’est donc dans le noir total et à la frontale que nous avons débuté notre montée.

Nous faisions une pause toutes les  demie heures environ, ce qui nous permettait de reprendre notre souffle. Mais le froid se faisait de plus en plus glacial, avec ce vent qui redoublait de force, l’eau dans nos bouteilles commençait à geler et nous ne sentions plus nos doigts.

A 5300 mètres, je me suis assis pour la pause, mais lorsqu’il a fallu se relever, je ne me suis pas senti au top… J’ai compris que rien que le fait de se lever pouvait me mettre en difficulté. Je ne me suis plus assis et à chaque pause je suis resté debout pour éviter cette sensation.

Durant ces 6 heures de montée, Valentina et moi, nous n’avons cessé de lutter contre ce froid et ce vent qui nous glaçait jusqu’au plus profond de notre chair.

Nous espérions que dès les premiers rayons de soleil nous nous sentirions un peu mieux. Mais malgré cela, nos doigts ne bougeaient plus….

C’est donc au mental que nous avons reussi à arriver au sommet. C’est difficile de décrire ce que nous avons ressenti en arrivant au sommet, un mélange entre énorme satisfaction et soulagement.

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Ça y est, nous l’avions fait, nous sommes arrivés à bout du Misti et de ses 5800 mètres!

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Il faisait tellement froid au sommet que je n’ai pas pu prendre autant de photos que j’aurais aimé, mais enlever mes gros gants n’était pas une option lol.

En tout cas, un grand respect à Valentina qui a réussi à relever le challenge et a pu brandir le drapeau roumain prêté par Cristian. Elle a toujours suivi le rythme alors qu’il y avait un des suisses et le péruvien qui ont été en difficulté durant cette montée.
Donc bravo à elle 🙂

La descente fût beaucoup plus rapide et simple, car elle s’est faite sur une coulée de cendre. C’est un peu comme descendre sur de la poudreuse.

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De retour au campement, nous avons démonté les tentes (et oui, ce coup-ci, nous devions les porter), puis nous avons continué notre descente.

C’est vers midi que nous sommes arrivés au parking et que nous sommes retournés à Arequipa avec ce sentiment du devoir accompli 🙂

A notre retour, nous nous sommes fait plaisir avec une tarte à l’ananas et une tarte au citron, arrosées de jus de fruit de la passion.

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Le soir nous sommes allés rendre le drapeau à Cristian qui fût ravi des photos de Valentina avec ce dernier. Il nous as dit qu’après avoir monté le Misti il fallait bien manger et il nous a gentillement invités à déguster une de ses bonnes pizzas.

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Nous avons passé la soirée à discuter avec Cristian, il nous a raconté comment il a atterri à Arequipa. C’était vraiment une soirée sympathique.

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Le lendemain, ce fût une journée détente, nous avons pris le temps de se faire un super petit déjeuner sur la terrasse de l’auberge.

Valentina a fait du bon boulot 🙂

Au menu:
– Petit sandwich oeuf au plat, oignons confits
– Flocons d’avoine arrosés de yaourt à la fraise.
– Pancakes tartinés de dulce de leche
– Salade de fruits  (bananes, mangues et pommes)
– Boisson chaude

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Après s’être explosé le ventre, nous sommes allés nous balader une dernière fois en ville.

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Puis profiter une dernière fois de la terrasse pendant le coucher du soleil.

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Voila comment notre périple à Arequipa et aussi au Pérou s’est terminé.

Arequipa est une ville très agréable. Il y a de quoi faire ici. L’ambiance y est très détendue. Et pour les sportifs, il y a de belles randonnées dans les alentours.

Notre périple péruvien du nord au sud a été une succession de belles découvertes, de belles surprises. Chaque étape fût différente des autres. Ce que nous avons apprécié c’est que ce pays est d’une diversité folle, ce qui a rendu chaque étape unique, nous donnant toujours envie d’en découvrir plus.

Prochaine étape: San pedro de atacama au nord du Chili!