Nous voilà sur le chemin pour prendre le ferry afin de rejoindre le continent. La traversée matinale fût agréable et nous a permis de dire au revoir aux deux volcans que nous avions conquis 🙂
Puis nous avons pris le bus direction la côte pacifique et la ville de San Juan del Sur. Ce que nous aimons ici, c’est que c’est un vrai show dans les bus. Le temps que le bus se remplisse et parte, il y a tout plein de vendeurs ambulants qui s’introduisent dans le bus les bras chargés de leurs marchandises qui varient des petites choses à grignoter, au montres en passant par des cartes mémoires ou même des rasoirs. C’est très drôle de les voir passer et vendre car oui, les gens achètent, on s’est nous-mêmes laissé tenter par une salade de fruit et des cacahuètes grillées au chocolat.
Nous avons donc déposé nos sacs pour 3 jours à San Juan Del Sur. Au programme ? Repos et plage! C’est exactement ce qu’il nous fallait après les derniers jours très éprouvants physiquement (surtout pour moi qui traînes une douleur à la cuisse depuis la fin du Japon). Durant ces 3 jours, nous avons « cassé » le lit avec des grosses siestes, cuisiné et fait quelques balades à travers les rues de la ville, le long de la plage et jusqu’au Christo Blanco qui surplombe la ville.
Au niveau de la nourriture, nous avons continué à goûter les spécialités locales.
Les Gallo pinto
Burritos
Fresco
Eskimo
Ces 3 jours sont passés très vite et il est déjà temps pour nous de quitter la ville et de nous rendre à Léon, notre dernière étape du Nicaragua.
C’est après un trajet de presque 4 heures que nous sommes arrivés à Léon. Pour nous faciliter le trajet, nous avons opté pour un navette touristique affrétée par une agence. Avec les bus locaux, il aurait fallu toute la journée avec 3 changements de bus… Nous avons donc mis la main à la poche et pris l’option tranquillité (pour une fois! 😉 )
Et encore, nous nous sommes super bien démerdé! En discutant avec les autres passagers, on s’est rendu compte que nous avions payé beaucoup moins cher qu’eux (16 dollars par personne contre 25 dollars pour les autres).
Nous avons pris possession de notre chambre, puis avons fait les courses étant donné que nous allions rester 4 nuits ici.
La journée s’est terminée avec un énorme orage qui nous a pas incité à sortir. Nous avons donc cuisiné un bon petit plat 🙂
Le lendemain, nous nous sommes levés tôt pour être parmi les premiers dans la cuisine de l’auberge, car ils mettaient à disposition de la pâte à crêpes, du miel et des bananes afin que l’on puisse se faire de bonnes petites crêpes. Hummm!
C’est donc pleins d’énergie que nous sommes allés passer la journée à la plage de Las Peñitas. Le temps n’était pas forcément top, mais bon, on ne va pas se plaindre, ça ne nous a pas empêché de nous balader le long de la plage avec le bruit des vagues pour nous accompagner.
Nous avons aussi essayé une spécialité locale: le « Raspados » .
C’est tout bête, c’est de la glace pillée recouverte de saveurs aux choix. Pour nous ce fût dulce de leche (sorte de caramel) et sirop de tamarin.
La balade nous ayant donné faim (oui, malgré la glace…), nous sommes partis trouver de quoi nous nourrir. Nous avons croisé des femmes avec des glacières, des boissons et tout, le contenu des assiettes nous a donné envie, alors nous leur avons demandé combien cela coûtait. Elles se sont mises à rigoler, puis nous on dit que c’était pas à vendre lol. En effet, c’était juste une grande famille qui pique niquait 🙂 Nous sommes donc repartis la tête basse et le ventre vide. Mais quelques instants après, la femme nous a fait signe de revenir et nous a dit que finalement si, elle pouvait nous vendre 2 assiettes. Tous contents, nous avons demandé pour combien, elle nous a répondu 60 cordobas (2 euros) du coup on a dit direct banco! Car en général ici c’est plus 120 l’assiette. Et avec cela, nois avons même eu droit à une boisson. Elle est pas belle la vie?
Après cela, nous étions pleins de chez pleins, nous avons donc pris le temps de digérer dans un hamac.
Après cette petite sieste, il fût l’heure pour Valentina de réaliser un autre rêve d’enfance, celui de monter à cheval 🙂 Et quoi de plus beau qu’un bord d’océan pour faire cela ?
Le temps que le caballero lui explique les rudiments du « pilotage » (oui, oui, selon lui c’est même plus simple que le vélo) et la voici au petit trot sur le chemin la menant à la plage.
N’allant pas les suivre durant une heure, je suis allé retrouver mon hamac.
Je laisse donc le prochain paragraphe à la cavalière, afin qu’elle nous partage ses impressions sur sa première balade équestre.
« Comme d’habitude, j’ai stressé un peu au début, mais en voyant que mon cheval (Guapo) répondait bien à mes instructions et qu’il était assez tranquille, j’ai commencé à me détendre et à profiter de la balade sur cette plage presque déserte et du spectacle des vagues. La plupart du temps, Guapo trottait doucement, jusqu’à même me faire croire qu’il était fatigué de sa marche dans le sable, sous mon poids considérable. Mais dès qu’il prenait un peu de retard par rapport au cheval du guide, il se mettait à galopper pour le rattraper, et ce sont mes fesses qui en ont pris cher. Heureusement cela n’a duré qu’une petite heure 😉 mais ce fût un moment fort sympathique ! A refaire bien sûr, si l’occasion se presentera. »
Voilà, applaudissons la tous !
Puis nous sommes rentrés passer tranquillement la soirée à l’auberge (et oui, nous avons un rythme de vie assez tranquille ces derniers jours, c’est les vacances non? ; -) )
Le lendemain nous avons visité la ville. Nous nous sommes fait un petit parcours afin de voir les différentes églises que la ville possède. Chacune a son petit charme.
Nous sommes allés prendre le pouls de la ville dans un de ses nombreux petits marchés. Difficile de ne pas succomber à un de ces fruits.
Voici une photo du bureau de poste de Léon… même au Kenya ça faisait plus poste que ça.
Ce jour a été aussi pour nous l’occasion de visionner un match de foot dans un bar local, histoire de sentir la ferveur.
Puis durant l’après midi, nous avons réservé nos places pour le célèbre trek Milford Track (trek de 4 jours en Nouvelle Zélande). C’était l’ouverture des réservations et il n’y a que 40 places par jour et nous voulions absolument des places pour un départ le 7 décembre et on les a eu (malgré une connexion internet approximative). C’est donc soulagés et l’esprit tranquille que nous avons passé le reste de la soirée.
Le lendemain, nous nous sommes attaqués au volcan Telica. C’est un volcan actif que nous voulions faire car il y avait la possibilité d’y apercevoir du magma 🙂
Départ tôt le matin, afin de rejoindre le terminal de bus (après 35 minutes de marche) d’où nous avons pris un bus pour la ville d’où commençait la randonnée.
Arrivés sur place, nous avions pour objectif de trouver une personne du village qui pourrait nous guider pour pas trop cher. N’ayant pas ce chemin de randonnée dans nos différents outils GPS, nous ne voulions prendre aucun risque. Après de dures négociations avec un jeune homme du coin, nous nous sommes mis d’accord pour qu’il nous guide jusqu’au pied du volcan (1h30 de marche), car de là il n’y avait plus qu’un seul sentier pour atteindre le sommet, donc aucune possibilité de se perdre. Il nous fallait juste mémoriser la première partie de la randonnée que nous avons fait avec le guide, afin de pouvoir revenir sans son aide. La randonnée a débuté sur un bon rythme, les paysages que nous avons traversés furent différents de ceux que nous avons rencontrés lors de nos trois précédentes ascensions. Nous avons encore une fois beaucoup apprécié la marche vers le sommet d’un volcan.
C’est donc après 1 heure 30 de marche que nous avons atteint le pied du volcan. Et comme convenu, c’est à partir de ce point que la prestation de notre guide se terminait et que nous devions nous séparer.
Nous avons donc débuté la vraie ascension seuls. Elle n’était pas vraiment difficile, mais la chaleur était vraiment importante, nous étions en nage…
1 heure 30 plus tard nous sommes arrivés au sommet. La particularité de ce volcan, comme déjà dit, c’est qu’il est en activité et dès notre arrivée nous avons pu le vérifier 🙂
Un énorme nuage de fumée se dégageait en permanence du cratère.
Nous avons pu nous en approcher vraiment de très près. L’odeur de souffre était omniprésente jusqu’à en être incommodante.
Cerise sur le gâteau, nous avons pu voir du magma en fusion 🙂
Le retour fût effectué dans les mêmes délais que l’aller, mais la pluie s’est invitée pour les derniers kilomètres…
Heureusement que nous sommes assez bien équipés et nous avons pu continuer notre chemin et ceci malgré une forte averse.
Nous avons passé la soirée à nous reposer et a débriefer sur ce qui fût notre dernière randonnée au Nicaragua.
Le lendemain a été notre dernière journée, nous devions attendre notre transport de nuit, un van qui allait nous emmener du Nicaragua au Guatemala en traversant le Honduras et le Salvador (oui, un long et pénible trajet nous attendait). La départ étant la nuit à 2 heures du matin, nous nous sommes occupés en faisant nos sacs, en visitant le musée d’art Ortiz Gurdian, puis nous nous sommes reposé avant ce fameux roadtrip, en jouant aux échecs (@ Yannick G.: on est très loin de ton niveau, tu nous apprendras?) .
Bilan du Nicaragua:
Nous avons vraiment été dépaysés en arrivant ici et il nous a fallu un petit temps d’adaptation (c’était la première fois que nous visitions un pays d’Amérique Centrale). Nous avions mis ce pays dans notre itinéraire pour son côté nature (volcans, lacs, etc…) et pour le fait que c’était un pays encore épargné du tourisme de masse. Et pour ces 2 aspects, nous n’avons vraiment pas été déçus!
Nous avons marché en a avoir mal aux pieds tellement les paysages nous ont incité à aller à leur rencontre. Et à chaque fois, nous n’avons pas croisé beaucoup de touristes, voir pas du tout pour certaines randonnées.
Le contact avec les locaux a été différent de celui en Asie. Ils sont au premier abord assez froids, mais dès que vous commencez à discuter avec eux, le dialogue se fait assez facilement (encore faut il savoir parler espagnol, merci Valentina 😉 )
Comme dans les autres pays, nous avons privilégié les transports et restaurants locaux, afin de pouvoir s’immerger au mieux dans la vie nicaraguayenne et vraiment on a adoré ça!
Niveau culinaire, on ne va pas vous mentir, le Nicaragua n’a pas une grande gastronomie. Mais ça ne nous a pas empêché de faire de bonnes découvertes gustatives. De plus, ça nous a permis de nous remettre aux fourneaux, ce qui ne nous a pas déplu 🙂 Par contre, au niveau fruits, nous avons eu notre dose, on n’a jamais mangé autant de fruits (bananes, mangues, ananas, melons, pastèques) et à des prix vraiment accessibles.
D’ailleurs, le coût de la vie ici est bas (achat de denrées, transports locaux, etc). Par contre, tout ce qui touche au tourisme, les excursions, les logements, sont vraiment très chers et de ce fait en décalage total avec la vie ici… En gros, le touriste se fait plumer.
Prochaine étape: le Guatemala !
Et pour cette étape nous aurons un invité de marque en la présence de notre ami Noel qui nous fera l’honneur de nous rejoindre pour ce périple guatemalteque 🙂
C’est un « tourdumondiste » chevronné, il va nous apporter toute son expérience dans les voyages et en plus nous allons pouvoir nous reposer un peu, car il va pouvoir nous tracter aisément lors des randonnées 🙂